Miroir, miroir, dis-moi qui est le meilleur gestionnaire?

Je ne crois pas qu’il se passe une semaine sans qu’un gestionnaire ou un superviseur me confie qu’il n’est pas satisfait de son équipe. Mea culpa pour moi-même, car je me rappelle très bien avoir déjà exprimé cette opinion dans le passé.

Après un travail toujours en cour sur mon développement personnel, la vérité, c’est que nous sommes responsables de cette situation.

Alors chers lecteurs et chères lectrices qui occupent une position formelle de leadership, si vous n’aimez pas ce qui se passe dans votre équipe, dans votre département ou dans votre organisation, la première chose à faire est de vous regarder dans le miroir et d’accepter la dure réalité que c’est en partie de votre faute.

Ceci étant dit, que pouvez-vous faire à ce propos? Oui, il y a une solution. Cette solution n’est pas nécessairement facile, car elle exige l’application de trois choses : l’humilité, la clarté et une communication constante.

Voici le premier conseil que je peux vous donner. Si vous avez l’impression que votre équipe n’est pas l’équipe idéale, je peux affirmer que probablement vous la traitez comme étant non performante par vos gestes et vos paroles. N’oubliez pas que nous avons tous des forces et des faiblesses. C’est votre rôle de les découvrir chez vos collègues.

Le deuxième conseil : séparez le comportement de la personne. Ne parlez pas de mauvais employés, de mauvaise équipe, mais plutôt de comportements indésirables au sein de votre équipe. La bonne nouvelle est qu’un comportement se change.

Comme on dit : « changer la façon que vous regardez les choses, et les choses changent. »

L’humilité. Ouf, pas facile celle-là surtout que pour beaucoup d’entre nous, notre orgueil viendra brouiller les choses. Prenez le temps de comprendre, d’écouter et de réfléchir à la situation. Si vous avez quelqu’un avec qui en parler, n’hésitez pas. Un conseil sur cette personne, ne cherchez pas une personne qui sera sympathique avec vous. Ce n’est pas de cela que vous avez besoin. Vous avez besoin d’empathie et non pas de sympathie. Ce sont deux choses très différentes. Une chose que je fais et qui fonctionne bien dans mon cas, c’est qu’après avoir discuté de la situation avec ma conjointe, qui ne me donne aucune sympathie, je la remercie de ses conseils et je sors mon outil préféré. Je prends mon journal et j’inscris toutes mes pensées qui déboulent.

Une fois ce processus terminé, je réalise chaque fois que je fais partie du problème et aussi de la solution. Je peux ensuite me mettre à la tâche. Comme on le sait, quand tu es conscient d’un problème, 50 % de ce problème est déjà réglé!

La clarté de vos messages, quel que soit la forme, mais je parle ici principalement des messages verbaux. Ne faites pas la même erreur que moi. Ce n’est pas parce que vous répétez votre message souvent que la compréhension de celui-ci est bonne. Demandez à vos collègues de vous expliquer votre message. Posez des questions, et si les réponses sont en ligne avec le cœur de votre message, vous pourrez dire que votre message commence à être compris. Mais…

La troisième étape est nécessaire. Se répéter via une communication constante. En effet, la mémoire est une faculté qui oublie. Revenez à la charge avec votre message et vos questions plus d’une fois pour vous assurer que votre équipe n’a pas dévié. C’est comme un GPS dans les avions, une fois décoller, le pilote met le tout sur pilotage automatique et le système GPS vérifie constamment la position et apporte les correctifs nécessaires pour garder le cap sur la destination. S’il n’y avait pas de correction, les avions se retrouveraient loin de leur destination initiale. Alors, évitez ce désagrément. Rien de plus frustrant que de réaliser après plusieurs mois que nous avons dévié de notre objectif sans nous en rendre compte.

À la santé de votre équipe.